Phil+

16 cordes à l’unisson

par Charlotte Brouard-Tartarin
Le Quatuor Ebene debout, posant pour une photo

Accueillir en résidence le Quatuor Ébène, qui compte parmi les ensembles de musique de chambre les plus demandés au monde, c’est avoir l’opportunité le temps d’une saison de (re)découvrir les foisonnantes activités de quatre musiciens qui ont fait de la diversité et de l’excellence les maîtres-mots de leur carrière. Tout au long de ses plus de deux décennies d’existence, le quatuor a reçu de multiples prix, tant pour saluer sa place dans le paysage musical que pour récompenser une production discographique dont de nombreux opus font désormais référence, et combine son exigence artistique avec un engagement social et environnemental fort.

Le premier des trois concerts que la formation donnera à la Philharmonie proposera une traversée dans l’histoire du genre du quatuor à cordes, commençant chez Joseph Haydn pour s’achever chez Béla Bartók avec un détour par Franz Schubert. Les quatre interprètes seront ensuite de retour pour une soirée «Philharmonic Perspectives» à la distribution inédite: elle rassemblera en effet l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg et le Quatuor Ébène, placés sous la direction de Kirill Karabits, pour interpréter Absolute Jest de John Adams. Ce concerto pour quatuor et orchestre incorpore notamment des extraits des derniers quatuors de Ludwig van Beethoven, bien connus de nos quatre mousquetaires qui ont gravé une magistrale intégrale des oeuvres du compositeur. Ce seront pour finir huit archets qui seront réunis sur la scène de la Salle de Musique de Chambre puisque le quatuor sera rejoint par le Belcea Quartet pour jouer deux partitions majeures de la littérature pour cordes, les octuors de George Enescu et Felix Mendelssohn Bartholdy. Qu’ils se fassent interprètes ou médiateurs, les membres du Quatuor Ébène sont comme le bois dont ils portent le nom: aussi précieux que recherchés.